femmes en regard

L’exposition «Femmes en regard» regroupe les travaux de quatre jeunes artistes confirmées, quatre jeunes femmes, qui ont décidé à un moment de leur travail par ailleurs fortement individualisé, de se grouper pour présenter ensemble une exposition mettant en scène des « regards de femmes sur les femmes » et sur le monde.

Leur travail présenté individuellement et dans la synergie qui naît de leur proximité dans une exposition unique, illustre la manière dont des femmes artistes prennent sereinement leur place dans le monde de l’art contemporain.

Ces quatre jeunes artistes qui viennent d’horizons divers (parisiennes, brésilienne, franco-colombienne) et de disciplines et de sensibilités diverses ont choisi Bordeaux pour y vivre et y travailler. L’exposition trouvera tout naturellement sa place dans la célébration de la «Journée des femmes » à Bordeaux en mettant en valeur des femmes artistes confrontant leur regard sur les femmes, affirmant leur originalité et leur indépendance.

texte de F.Charles daubert

Les baisers de Charlotte L’Harmeroult : posés sur le verre brisé, le papier ou le tissu inscrivent le trouble, l’émotion de l’instant qui demeure dans la trace fragile, symbole de l’instant recapture par la durée. Les baisers s’envolent, traversent l’air en essaim, ou seuls, libellules, papillons à peine posés aux ailes frémissantes, silencieux et colorés. Ils s’envolent s’organisent et composent des images kaléidoscopiques, changeantes, uniques et évanescentes.

L’émotion les parcourt, la joie les accompagne, féminité légère, absente qui laisse derrière elle l’empreinte d’une émotion devenue visible. Ces baisers que l’artiste nous donne à voir, prisonniers consentants de la toile ou du verre qui les retient au bord de l’effacement, souvenir coloré d’une douce émotion, sourire capté, consentement scellé dans un sourire. L’instant retenu se transforme en présent du passé, empreinte qui nous met sur la trace d’un instant enfui qui n’en finit pas de durer. Il est le sourire toujours présent, le baiser pour rire donné au papier et qui évoque d’autres baisers plus doux ou plus amers, serments ou adieux, supports du souvenir. Célia Gouveiac : Peintre et sculpteur Célia Gouveiac inscrit son travail dans une démarche clairement pensée qui va de la détresse la plus profonde, de l’horreur indicible qui bloque le cri des bouches ouvertes sur le silence, vers la lumière, l’accomplissement et le bonheur.

Convaincue que la vocation de l’humanité n’est pas le tragique mais le  bonheur l’artiste trace un chemin que chacun peut emprunter de l’ombr vers la lumière. Les bronzes marquent un instant consacré à l’harmonie à la beauté et à la force des corps féminins. L’artiste met au service de la grâce d’une attitude, d’un corps tendu ou au repos la puissance du bronze  et de la métallurgie démiurgique.

Le travail puissant de Célia Gouveiac sculpteur, sera exposé en contre point de l’évocation délicate de Charlotte L’Harmeroult. L’une suggère l’image d’une femme absente mais qui en disparaissant a laissé quelque chose d’elle-même, présence- absente support du souvenir qui allie l’instant fugitif et le présent dans son inscription. L’autre ancre dans la puissance et la gravité du bronze la légèreté et la grâce, l’harmonie des formes auxquelles elle confère une sorte d’éternité.

Le travail d’Amaryllis Joskowicz se situe dans l’art du portrait discrètement érotique, évocateur d’une liberté retrouvée. 

Les photographies d’Amaryllis instaurent entre le photographe et ses modèles un climat de confiance et de sécurité leur permettant de se dénuder sans provocation ni réticences, révélant un rapport libre de ces femmes à leur puissance érotique ; en même temps, elles dévoilent leur vulnérabilité sans crainte. Ces corps dénudés avec grâce sont en eux-mêmes une protestation contre les violences faites aux femmes, comme la nudité et la vulnérabilité du visage apparait chez Levinas comme un interdit opposé à toute violence, une exigence éthique. 

Le regard de femmes sur les femmes, multiple, habité par l’histoire  de l’art qui met en scène le regard des hommes sur les femmes, a-t-il  une spécificité ? Produit-il une image nouvelle ? ou bien s’inscrivant  dans l’universalité et la singularité du travail de l’artiste, ce qui est objectivement un regard de femme, devient-il une pure démarche de création esthétique échappant à ces distinctions de genre ? Dans tous le  cas les femmes, à travers ces femmes occupent tranquillement leur place  dans le domaine de la création à côté des hommes et à parité avec eux  sans agressivité ni ressentiment, enrichissant le domaine contemporain   de l’art, même s’il reste difficile pour elles de s’y faire une place et d’y être  reconnues

F. Ch-Daubert
Philosophe, essayiste et occasionnellement commissaire d’exposition.

La poésie muette de Véronica Weinstein.

La proposition de Veronica Weinstein, artiste et curatrice établie à Bordeaux et récemment exposée au centre culturel Cervantés, sera l’agencement d’un espace pour l’accueil d’un voyage. 

Dans son installation, dont l’arrangement sera conçu tel celui d’une cabine de soin énergétique, une projection de vidéo de l’artiste colombien Diego Samper où seront évoqués et échangés entre autres une allégorie à la terre, une ode à l’Amazonie, une évocation au cercle à l’unité, tout cela diffusé dans le cadre secret et chaleureux d’un shaman lounge. 

Le déroulement de la performance partagée, durant cet accueil, se livrera comme une représentation dans les reflets brisés d’une psyché. 

Dans cette exposition partagée dans un cadre à l’origine privé, ces femmes en regard exposent des propositions aux charmes divers et se serait comme si la définition de genre s’estompant doucement quoique avec difficulté, elle serait embellie de revendications multipliées par l’art, pour une place sans distinction autre que le talent d’être artistes et indéfinissables.

Bertrand Bouquey, Bordeaux, mars 2019

Biographies

Curatrice : Françoise Charles-Daubert, Philosophe et essayiste.
Docteur ès Lettres et un temps chercheur associé au Centre d’histoire des systèmes de pensée moderne (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) est actuellement commissaire d’exposition. Études et recherches en philosophie, philosophie politique, littérature, particulièrement sur les xviie et xviiie siècles.
Céclia Gouveiac vit et travaille à Bordeaux.
Née au Brésil. Passionnée d’Art dès son plus jeune âge, elle étudie la danse, le théâtre et la sculpture. Ses toiles et sculptures coexistent dans un univers cohérent, fruits d’un parcours singulier et d’un matériel basé sur la relation humaine. Authentique, elle fuit tout alibi intellectuel, travaillant et défendant son rapport à la matérialité, le pouvoir de la main dans l’art. Son travail est l’expression d’une spiritualité contemporaine, celle qui respecte les différences, les valorisent et les questionnent et convie le public pour une nouvelle vision engageant un échange chaleureux.
Charlotte L’Harmeroult, est une jeune artiste française, plasticienne et performeuse née en 1984 à Paris. Elle travaille sur le thème de l’empreinte qui signifie pour elle : « la chose intérieure ou mentale ». 
Elle crée depuis 2012 un nouveau langage à partir de traces de baisers. L’œuvre renferme les molécules émotionnelles de l’artiste et transforme sa personne en présence fantomatique. C’est une cristallisation de l’instant entre le moment d’un baiser et l’éternité.
Artiste Performeuse, fille du photographe de mode Jean Noel L’Harmeroult avec lequel elle signa également une collaboration libre de peintures sur tirages photographique. Son amour de la performance et de la mise en scène de l’intime et du sentiment sont la matière première de cette jeune plasticienne établie à Bordeaux depuis 2016.
Elle participa récemment au festival FIFIB 2017 de Bordeaux avec une exposition de ces travaux Cour Mably

http://charlottelharmeroult.blogspot.com/
Artiste multidisciplinaire, Amaryllis Joskowicz Née à Paris, exerce la profession de styliste photo, et conseil en stylisme privée, passionnée par les arts : la danse, la peinture, la céramique et la photographie.
Aujourd’hui photographe, elle documente sa relation à la danse, puis l’image et le portrait s’imposeront et par son parcours et ses aspirations d’« accompagner l’humain ».

Elle décide de développer un projet photographique autour de
la «Femme» et sa condition actuelle. Elle propose à des femmes,
rencontrée par hasard, ou dans son cercle social ou personnel de les photographier de façon dîtes « intime », leur offrant un cadre défini, mais leur laissant toutes les libertés de la spontanéité, affectionnant de les saisir sous l’éclairage de la lumière naturelle.

Loin des critères largement martelés par les médias et l’univers de la mode. Associant également une démarche de « photo-thérapeute » pour une reconstruction de l’image de soi, au près d’un public de particuliers, plus spécifiquement féminin et en collaboration avec d’autres thérapeutes.
Elle présentera à l’l’Étage galerie les 8,9 et 10 mars «Regard de Femmes» un ensemble de ses portraits issus de son projet «The Art Of Being Woman».
Exposition récente : 2018 – Mai à Paris, projet « Passionnément» Au Studio Gallery Paris 9."

https://ello.co/amaryllisj
VW playing with sound, Installation Tomas Saraceno, Palais Tokyo, Paris, 2018
Verónica Weinstein artiste et commissaire d’expositions, née à Los Angeles en 1971. 

Son parcours est composé d’une expérience de 36 années d’activités présentées dans diverses expositions collectives, au sein de nombreux rendez-vous artistiques de Bâle à Paris et Bogota. Une investigation y est développée, sous le thème majeur de la nature, autour de l’identité et des croisements du patrimoine culturel et inter-culturel universel. 

Ces projets incluent des espaces organisés : installations, projections vidéos et un art temporel : en prise directe par des décors et des performances. Des DJ Set et projections vidéo, qui sont autant de programmes interactifs innervant des performances éphémères où se joignent pratique d’un artiste et réceptivité active du public. 

Fondatrice d’une association à but non lucratif pour les arts de l’environnement, UNA, au travers de laquelle elle célèbre et invite d’autres intervenants à consacrer la nature, en explorant les expressions contemporaines, partageant une approche pluridisciplinaire sous la forme d’un processus de recherche transversale, incluant un dans ce fonctionnement les recherches d’une investigation esthétique active. Sa récente installation EARTH, était composée d’un ensemble immersif et interactif labellisé « Tous ensemble pour le climat », lors de la COP 21 à Paris.

https://www.facebook.com/UNA-Écosystèmehttps://www.facebook.com/UNA-Écosystème

Le lieu :

L’Étage galerie & Le Garage ⎥lieu d’intention et d’accueil, atelier d’essai ou lieu de développement dédié aux «premières » expositions.

Lieu d’accueil d’événementiel culturel associatif, lancement de revue d’art, concerts, performances. Label Manière éditions sont créées en 2015. Lancées et animées par Bertrand Boucquey, éditeur, journaliste et photographe, les éditions s’engagent dans une initiative de galerie « hors les murs », afin de promouvoir au moyen de publications et d’expositions des artistes et des designers.

L’entreprise mène et accompagne la recherche de partenariats liant artistes et entreprises ou en relation avec des institutions nationales. Les éditions soutiennent également le développement de projets artistiques, pièces, objets, projets d’artistes et de designers vivants, dans les domaines de l’art contemporain, du design et de l’architecture. Les expositions développées et produites dans un cadre privé, au 16 impasse des tanneries, sont également façonnées et transposées dans des lieux publics ou privés.

Exposition, performance, concert, animation culturelle, débat, en relation étroite avec les artistes et selon les contraintes du lieu invitant.
 Contact
 Bertrand Boucquey
 label manière éditions
 galerie
 16 impasse des tanneries
 33000 Bordeaux
 07 82 95 19 86
 bertrandboucquey@me.com

Exposition – “Quand l’art prend vie !”

Exposition d’été au Château Chéreau

Ma prochaine exposition aura lieu au Château Chéreau à Lussac Saint Emilion du 11 juin au 14 juillet 2014.

Invitation personnelle sur demande PM pour l’ouverture de l’exposition : seize Château seize artistes le 13 juin 2014 au château Saint George Saint Emilion. Bienvenue aux amateurs d’art et de vins bien sur.
http://www.saintgeorges-saintemilion.com/producteur/sce-chateau-st-georges/

Exposition au château Chéreau Lussac st emilion
Exposition au château Chéreau Lussac st emilion

http://www.itineraires-vignobles.fr/les-itineraires/les-vignobles/saint-emilionais/56-chateau-chereau/

Celia Gouveiac, « Quand l’art prend vie ! »

Article écrit par Mélanie Duranteau.

L’exposition a débuté le 27 février et s’achèvera le 16 mars prochain. Le thème de cette exposition est la naissance. L’artiste reprend les clichés d’échographies, tout d’abord des amies pour en faire une création originale. Elle utilise principalement des couleurs complémentaires à l’aide d’acrylique, gouache, crayons ou pastel en transformant ces échographies en œuvre original comme un écho de vie.

Celia Gouveiac

Célia Gouveiac pose avec le fameux symbole de « Yes to Life » devant ses oeuvres.

L’une de ses peintures me fait penser à la célèbre toile “Le Cri” d’Edvard Munch, la peinture de Celia Gouveiac représente ici, le cri du nouveau né, mais aussi le cri silencieux des enfants des rues le tout intensifié par l’huile rouge angoissant prenant forme dans une palette en bois grand format. À la suite de cette rencontre intéressante, j’ai réalisé une vidéo  :

Celia Gouveiac – Artiste from Melanie Duranteau.

Celia Gouveiac, « Quand l’art prend vie ! »

Article écrit par Mélanie Duranteau.

L’exposition a débuté le 27 février et s’achèvera le 16 mars prochain. Le thème de cette exposition est la naissance. L’artiste reprend les clichés d’échographies, tout d’abord des amies pour en faire une création originale. Elle utilise principalement des couleurs complémentaires à l’aide d’acrylique, gouache, crayons ou pastel en transformant ces échographies en œuvre original comme un écho de vie.

Celia Gouveiac

Célia Gouveiac pose avec le fameux symbole de « Yes to Life » devant ses oeuvres.

L’une de ses peintures me fait penser à la célèbre toile “Le Cri” d’Edvard Munch, la peinture de Celia Gouveiac représente ici, le cri du nouveau né, mais aussi le cri silencieux des enfants des rues le tout intensifié par l’huile rouge angoissant prenant forme dans une palette en bois grand format. À la suite de cette rencontre intéressante, j’ai réalisé une vidéo  :

Celia Gouveiac – Artiste from Melanie Duranteau.